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[PRESSE] Métiers du jeu vidéo et du design : comment choisir sa formation ?

À l’occasion du Salon Start, qui se tient les 1er et 2 décembre 2018 à Paris, “Télérama” donne la parole à des professionnels passionnés dont Marine Lemaître-Freland, diplômée de Supinfogame RUBIKA en 2008 et fondatrice du studio Piece of Cake. 

ARTICLE 

Premier divertissement en France, loin devant le livre et le cinéma, avec 4,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2017, le jeu vidéo s’impose comme un loisir quotidien pour les jeunes générations comme pour leurs parents. Et se diffuse au sein même des entreprises , par ces « serious games », programmes de formation ou véritables médias empruntant les ressorts ludiques afin de mieux transmettre un message. Pour créer ces centaines de nouveaux jeux pour consoles, ordinateurs et mobiles qui sortent chaque année, il faut une main-d’œuvre bien formée et abondante ; les écoles françaises l’ont compris et se développent. Mais attention : si les métiers de la programmation sont encore en pénurie, ceux du graphisme commencent à être saturés. Il faut donc bien se renseigner avant de se lancer, et rester ouvert. Et pourquoi ne pas se diriger vers la branche du design, qui n’est plus le lot d’une élite, réservée aux créateurs de voitures ou de mobilier haut de gamme, mais qui forme désormais des experts à la croisée des mondes technique, artistique, informatique et serviciel. Des femmes et des hommes intégrés aux processus de l’innovation, pour s’assurer que l’utilisateur final d’un objet ou d’un service y trouvera son compte

Trois questions à… Marine Lemaître-Freland, studio Piece of cake

Selon la présidente de ce studio de création, pour progresser dans le jeu vidéo, il faut avoir des nerfs d’acier. Cette game designer passionnée, qui a ouvert son propre studio pour produire le jeu coopératif Hacktag, décrypte un secteur florissant mais hyper concurrentiel.

Quel est votre parcours dans les jeux vidéo ?

Le jeu vidéo m’a toujours attirée, mais je n’avais de talent ni en dessin ni en programmation. En revanche, je croyais en ma créativité. La découverte du game design, ce métier qui consiste à concevoir les règles et les mécaniques de jeu, a tout déclenché. J’ai fait partie des premiers diplômés en game design et gestion de projets, à Supinfogame à Valenciennes, voilà dix ans. J’ai ensuite travaillé sur de gros jeux chez Eden Games, puis sur des jeux plus petits mais très créatifs chez Ankama. Après, j’ai eu envie de créer mon jeu à moi et je me suis lancée avec deux associés, pour fonder Piece of Cake.

N’est-ce pas un secteur encombré ?

Sortir du lot parmi les centaines de jeux produits tous les mois est un immense défi. C’est pour cela que nous avons misé gros sur la communication. De plus, pour démarrer, nous nous sommes appuyés sur différentes structures, des clusters et incubateurs permettant de rencontrer des dirigeants expérimentés. C’est précieux. Ensuite, les investissements sont tellement importants qu’il est difficile d’avoir une visibilité financière au-delà de six mois… C’est épuisant ! Chez Piece of cake, nous investissons beaucoup dans les équipes, qui sont notre première valeur ajoutée, ainsi que dans la recherche et le développement, qui doivent nous permettre de nous démarquer à l’avenir.

En tant qu’employeur, comment jugez-vous les formations en France ?

En règle générale, les écoles sont d’un bon niveau et préparent bien à la réalité professionnelle. Attention toutefois à bien choisir ses premiers stages et contrats, car ils orientent les carrières : si vous développez des jeux sur mobile, on vous reprendra en priorité sur ce type de projet, même si vous rêvez de tout autre chose… Par ailleurs, certaines spécialités paraissent saturées par rapport aux besoins du marché. Par exemple, les graphistes sont légion : je reçois jusqu’à soixante CV de graphistes par mois, contre quinze de designers son et une dizaine pour le game ou level design… Les programmeurs, eux, restent la denrée rare, notamment les programmeurs réseau.

www.pieceofcake-studios.com

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