Tout savoir sur le métier de Designer 3D

Description du métier

Le Designer 3D dirige la conception 3D des produits et la réalisation de supports numériques : modèles numériques photo-réalistes, films d’animation, univers immersifs en réalité virtuelle… Son rôle est mettre en situation les concepts imaginés avec les designers en utilisant des logiciels de modélisation et d’animation 3D.

Le métier de Designer 3D requiert un excellent sens artistique. Il maîtrise les tendances esthétiques et l’utilisation des logiciels de CAO (création assistée par ordinateur), de DAO (dessin assisté par ordinateur) et de modélisation 3D. En plus de ses capacités techniques, il possède une bonne connaissance des procédés industriels et des contraintes associées.

On estime le salaire d’un Designer 3D en sortie d’études entre 1600 et 2500 € brut par mois, mais cela peut varier grandement en fonction de l’employeur, de l’expérience et du lieu d’exercice. Il peut exercer au sein d’une agence de design, d’un bureau intégré à une entreprise ou d’un service recherche & développement. Il peut également choisir d’exercer en temps que designer indépendant.


PIERRE DESOBRY, SENIOR 3D DESIGNER

EN QUOI CONSISTE TON MÉTIER, QUELLES SONT TES PRINCIPALES MISSIONS ?

Mon rôle dans l’équipe design est de modéliser en 3D les concepts (vélos, casques, masques etc…) que les designers développent. Je travaille en étroite collaboration avec les ingénieurs qui contrôlent la faisabilité des concepts en termes d’industrialisation, de production et de coût. Je dois pouvoir proposer un modèle 3D qui allie l’ergonomie et le style que les designers imaginent, et les contraintes techniques que les ingénieurs préconisent. Tout cela en respectant des tolérances de modélisation et des qualités de surfaces propres à notre métier.

QUELLES SONT LES PRINCIPALES QUALITÉS REQUISES POUR TRAVAILLER À CE POSTE ?

Pour évoluer dans ce métier, il faut savoir être à l’écoute des différents membres de l’équipe avec laquelle on travaille. Il faut s’imaginer que nous sommes un lien entre les designers qui conçoivent un produit, pensé pour apporter des solutions à une certaine utilisation tout en respectant une identité visuelle, et les ingénieurs qui contrôlent chaque détail technique pour que la production se fasse correctement tout en respectant une contrainte de coût. A chaque moment du process de développement, des compromis doivent être trouvés pour que chaque partie s’y retrouve. C’est là que le travail est le plus intéressant et que le challenge nous pousse à nous réinventer à chaque moment.

L’une des phrases clé du métier de modeleur Alias : « Do, and re-do »

QUEL EST LE PLUS GROS CHALLENGE QUE VOUS AYEZ RENCONTRÉ EN TANT QUE DIGITAL DESIGNER ?

Le plus gros challenge que j’ai eu a relevé lors de ces dernières années a été de faire un choix entre la modélisation et la visualisation/animation. En finissant mon stage de 5ème année que j’ai réalisé chez Étude de Style, bureau de design horloger basé à Neuchâtel, je me destinais beaucoup plus à l’imagerie 3D. Avec un maître de stage aussi compétent que Thierry Fischer, qui m’a transmis beaucoup de savoir, je n’imaginais pas basculer dans le domaine de la modélisation. Je pense que cela m’a permis ensuite de proposer différentes expertises aux gens avec lesquelles j’ai travaillé, et de développer de nouvelles choses dans le département où je me trouvais.

QUELS CONSEILS DONNERIEZ-VOUS À UN(E) ÉTUDIANT(E) QUI SE DESTINE À CE MÉTIER ?

Je ne peux que leur conseiller de rester ouvert à toutes les opportunités qui se présenteront à eux ! Nous sommes dans un métier de création et il faut toujours repenser la façon dont on travaille et dont on aborde les problématiques. Ne pas non plus oublier que le travail d’équipe est primordial et que de réussir à concilier tous les partis autour d’un même objectif est quelque chose de très enrichissant et porteur.

Ce métier est avant tout une passion dans laquelle on y met toute notre détermination, énergie, et heures de sommeil…