Zoom sur le Game Design
Le Game Design est le processus de création d'un jeu. Le Game Designer doit commencer par la définition du Game Concept, puis, faire en sorte que le joueur vive ...
Le Game Design est le processus de création d’un jeu. Le Game Designer doit commencer par la définition du Game Concept, puis, faire en sorte que le joueur vive une expérience immersive et plaisante (notamment via le scénario ou le gameplay).
Les élèves de deuxième année ont pour projet annuel de créer un jeu d’aventure à la manière de Zelda. Cela leur permet de comprendre les enjeux du processus de création d’un jeu vidéo. Nous avons donc recueilli les témoignages de Thomas Desaunay intervenant en Game Design et de deux étudiants de deuxième année, Charlotte Niquet et Élie Sarfati.
Thomas Desaunay. Game designer depuis 2011. Intervenant chez RUBIKA depuis 2 ans.
Pouvez-vous expliquer en quelques mots en quoi consiste le game design ?
Le game design c’est la réflexion de tout ce qui entoure la mécanique, les règles, l’expérience de jeu que va avoir un individu avec justement le jeu, l’objet que nous créons. C’est un petit peu l’architecte qui construit, qui pense à comment on crée cette expérience, ce rapport au jeu, pour qu’il y ait du fun, du challenge et de l’apprentissage.
Quel est le thème de l’exercice d’aujourd’hui ?
Aujourd’hui, on était sur un outil de profiling, donc de personnalité du joueur. C’est important parce qu’on design des expériences pour des gens. Il faut qu’on essaye de comprendre pour pouvoir faire des choses qui leur sont dédiées, qui leur sont intéressantes. On a bossé sur le modèle VandenBerghe, c’était un directeur créatif d’Ubisoft. Derrière ce modèle, ce qui est intéressant c’est de soulever des questions et des approches, un état d’esprit chez les étudiants pour discuter et développer leur réalisation. On design des jeux pour des gens qui nous sont inconnus, on a donc beaucoup d’intérêt à se plonger, se pencher sur ce cas là, qu’est-ce qu’on peut savoir d’eux et comment on peut améliorer le jeu pour eux.
Que souhaitez-vous que ça apporte aux étudiants ?
Puisque le modèle VandenBerghe est un modèle récent et que, finalement, peu de gens dans l’industrie l’applique de manière brute et rigoureuse, le plus intéressant c’est les questions que ça soulève, c’est l’état d’esprit. En tant qu’étudiant, on a cette volonté de faire des jeux pour soi en se disant “ça va me plaire donc ça va plaire à d’autres”, mais on va se heurter au côté pragmatique des décisions qu’on doit prendre en game design. Il faut donc apprendre à prendre du recule par rapport à ça. Se dire “je m’oublie moi, j’oublie mes préférences et je me concentre sur un public visé” et se demander comment son expérience va toucher ce public visé. Toute cette problématique générale, c’est ce que j’essaye de faire remonter à la surface chez les étudiants…
Des conseils à donner pour que les étudiants s’améliorent ?
Je pense qu’il faut rester jusqu’au bout le plus ouvert possible sur tout, on n’est jamais assez curieux. Il faut faire l’effort, même si ça nous semble très éloigné, d’apprendre des connaissances d’autres domaines et essayer de les apporter dans le jeu vidéo ou dans le jeu tout court en Game Design. Voir si ça peut nous amener des réponses un peu plus pragmatique que simplement nos intuitions que nous avons pour concevoir des projets.
Interview Charlotte NIQUET et Elie SARFATI en deuxième année de Game Design
Pourquoi RUBIKA et pas une autre école ?
Élie : RUBIKA est une école réputée qui, si on travaille bien pendant nos études, garantit une bonne insertion professionnelle. Ce n’est pas le cas de toutes les écoles et ça a forcément influé sur mon choix.
Charlotte : Pour son classement par rapport aux autres écoles. La diversité du cursus est également un avantage.
Pourquoi le jeu vidéo ?
Charlotte : Pour les possibilités que le secteur offre. Le Jeu Vidéo est un média “jeune” qui ne cesse d’évoluer et de se perfectionner en tant qu’art. Nos projets participent à ce développement et c’est plaisant de se dire qu’on est “le futur” de cette industrie.
Élie : Exact ! Le jeu vidéo offre de nombreuses opportunités, même hors du cadre du divertissement. Les Serious Games m’intéressent particulièrement pour le lien entre jeu et apprentissage. Il y a de nombreuses pistes à explorer.
Est-ce que l’idée que vous aviez du jeu vidéo a changé depuis que vous avez commencé vos études ?
Charlotte : J’ai réalisé la quantité de travail nécessaire à la réalisation d’un jeu vidéo. Être joueur ne rend pas forcément compte de l’énergie et des compétences mises en oeuvre dans la conception du jeu.
Élie : Au-delà de ça, c’est la vision même du jeu qui a changé. On ne peut plus être un simple joueur car on a des réflexes d’analyses qui reviennent lorsqu’on joue. Ce qui fait que notre approche est totalement différente d’avant.
Quel exercice faites-vous aujourd’hui ?
Charlotte : Depuis plusieurs mois maintenant on travaille sur Zelda Like !
Élie : Exact ! Zelda Like est notre exercice annuel. On doit créer un jeu type Zelda, c’est-à-dire un personnage, une quête et des ennemies. De plus il faut qu’on s’assure de la réussite de l’exercice car il permet de valider ou non notre année.
Charlotte : Puisque c’est un exercice annuel, on a dû tout au long de l’année imaginer, préparer, assembler tous les éléments. En ce moment c’est la phase “rush” car on a peur de ne pas avoir assez de temps pour terminer notre projet…
Quelles difficultés rencontrez-vous ?
Élie : On a pas de journée de 48 heures !
Charlotte : La programmation est l’un des problème que je rencontre personnellement ! On aimerait avoir beaucoup plus de temps ! Mais c’est comme tout, c’est comme dans tous les arts, on veut toujours avoir plus de temps pour finir.
Que pensez-vous de l’exercice proposé ?
Élie : Cet exercice est formateur mais je préfère les “petits exercices” aux exercices annuels, qui permettent de “se tromper” et d’apprendre de l’échec. Et ça commence à se faire de plus en plus chez RUBIKA et c’est bien ! C’est là où je pense qu’il y a un réellement quelque chose qui est pensé pour qu’on puisse se professionnaliser. On apprend de nos erreurs et on varie les personnes avec qui on travaille !
Charlotte : Travailler en petite équipe nous permet d’être polyvalent car on ne se focalise pas que sur un aspect du Game Design, tous les membres du groupe passeront par la programmation par exemple. Quand on sera dans le monde du travail ça nous sera bénéfique parce qu’on aura touché à tous les domaines. Ce qui nous ouvrira des portes.
Qu’aimeriez-vous tirer de l’exercice ?
Charlotte : J’aimerais acquérir encore plus d’expérience sur les logiciels, mais aussi m’améliorer là où j’ai des lacunes.
Élie : Le Jeu Vidéo est un cursus qui propose tellement de branches différentes que ça permet d’avoir une forte diversité au sein de l’école. Tout est mis en oeuvre par l’établissement pour qu’on puisse apprendre de tout le monde, les élèves et les professeurs et qu’on se professionnalise au maximum.
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